Hier le groupe franc-comtois a annoncé qu'il se séparerait de son cite d'Aulnay, mettant à la porte 8000 personnes.
D'aucuns diront que c'est parce que PSA a refusé de jouer la carte de la mondialisation, que contrairement à Renault ils n'ont pas délocalisé dans des pays low-cost. Je ne suis personnellement pas de cet avis.
Le problème de PSA c'est qu'ils ont parié sur tous les mauvais chevaux, et ce depuis la fin des années 80.
Ils ont suicidé leur image de marque en éliminant Peugeot Sport, qui produisait des modèles qui donnaient une image forte à leur gamme.
Ils ont supprimé l'indépendance de Citroën, qui était le moteur d'évolution du groupe.
Ils se sont débarrassé de leur branche Défense, qui était plus que profitable.
Ils sont restés ancrés dans des technologies "prouvées" là où il ne fallait pas, et sont partis trop vite dans des nouvelles technologies mal maîtrisées, ce qui a transformé leur image de fiabilité en image "Peugeot vends des poubelles toujours en panne".
Ce n'est pas une question de ne pas avoir délocalisé, c'est une question d'avoir mis des gestionnaires de merde sur-payés au directoire, qui préfèrent sacrifier leurs ouvriers que se passer d'une 5e maison à quelques millions au centre de Paris.
D'avoir utilisé des gens qui sont tellement incompétents, on pourrait croire qu'ils sont à la solde du groupe VAG.
Et tout ce qu'ils présentent depuis 5 ans comme le "futur de PSA" ne fait rêver personne, à part dans les créneaux qui perdent le plus en cas de crise (208, DS3...).
Et dans un pays à fortes valeurs nationales, ils ont réussi par leur propre bêtise à envoyer les gens chez Honda, Toyota, VW... Pour retrouver les valeurs qui étaient celles de PSA il y a 30 ans : fiabilité, simplicité, confort.
Et j'ai roulé pendant des années dans une 405 donnée par mon père, achetée "presque neuve" en 1989, qui n'avait jamais fait défaut (à part les problèmes de finition intérieure, un grand classique chez PSA). Ma mère roule toujours avec un Evasion Citroën qui affiche fièrement 310 000 km.
Cependant quand j'ai décidé de reprendre une voiture, j'ai pris une Toyota. Pour les raisons évoquées plus haut.
Parce qu'une Corolla de 2005, c'est comme une 205 de 1985 : on peut la maltraiter, elle en redemandera ; on peut la laisser trainer trois semaines par -10°C ou +45°C, elle repartira au quart de tour ; En cas de problème, on peut la réparer soi même, pas la peine de la faire remorquer chez le garagiste ; elle peut faire 200 000 km sans un pet de travers.
Et d'une certaine façon, comme la chute des marques anglaises, la chute de PSA me rends triste.
Parce que Peugeot puis PSA nous a donné des icônes.
Comme la 504. Comme la 205, le sacré numéro. Comme les 405 Mi16 et T16. Comme les 505, originelles ou modifiées par Dangel.
Et des victoires en Rallye-Raid et en championnat du monde des Rallyes, ou en prototype Le Mans avec la 905.
Parce que Peugeot c'est un gigantesque morceau d'histoire automobile.
405 Turbo-16 GR. Comme sa soeur la 205T16 Groupe B, elle partageait peu avec la version de série. |
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