vendredi 13 juillet 2012

Et PSA ne fut plus...

Depuis quelques jours, tout le monde se lamente sur les chroniques d'un malheur annoncé : la chute de PSA.
Hier le groupe franc-comtois  a annoncé qu'il se séparerait de son cite d'Aulnay, mettant à la porte 8000 personnes.

D'aucuns diront que c'est parce que PSA a refusé de jouer la carte de la mondialisation, que contrairement à Renault ils n'ont pas délocalisé dans des pays low-cost. Je ne suis personnellement pas de cet avis.

Le problème de PSA c'est qu'ils ont parié sur tous les mauvais chevaux, et ce depuis la fin des années 80.
Ils ont suicidé leur image de marque en éliminant Peugeot Sport, qui produisait des modèles qui donnaient une image forte à leur gamme.
Ils ont supprimé l'indépendance de Citroën, qui était le moteur d'évolution du groupe.
Ils se sont débarrassé de leur branche Défense, qui était plus que profitable.
Ils sont restés ancrés dans des technologies "prouvées" là où il ne fallait pas, et sont partis trop vite dans des nouvelles technologies mal maîtrisées, ce qui a transformé leur image de fiabilité en image "Peugeot vends des poubelles toujours en panne".

Ce n'est pas une question de ne pas avoir délocalisé, c'est une question d'avoir mis des gestionnaires de merde sur-payés au directoire, qui préfèrent sacrifier leurs ouvriers que se passer d'une 5e maison à quelques millions au centre de Paris.
D'avoir utilisé des gens qui sont tellement incompétents, on pourrait croire qu'ils sont à la solde du groupe VAG.
Et tout ce qu'ils présentent depuis 5 ans comme le "futur de PSA" ne fait rêver personne, à part dans les créneaux qui perdent le plus en cas de crise (208, DS3...).

Et dans un pays à fortes valeurs nationales, ils ont réussi par leur propre bêtise à envoyer les gens chez Honda, Toyota, VW... Pour retrouver les valeurs qui étaient celles de PSA il y a 30 ans : fiabilité, simplicité, confort.


Et j'ai roulé pendant des années dans une 405 donnée par mon père, achetée "presque neuve" en 1989, qui n'avait jamais fait défaut (à part les problèmes de finition intérieure, un grand classique chez PSA). Ma mère roule toujours avec un Evasion Citroën qui affiche fièrement 310 000 km.
Cependant quand j'ai décidé de reprendre une voiture, j'ai pris une Toyota. Pour les raisons évoquées plus haut.
Parce qu'une Corolla de 2005, c'est comme une 205 de 1985 : on peut la maltraiter, elle en redemandera ; on peut la laisser trainer trois semaines par -10°C ou +45°C, elle repartira au quart de tour ; En cas de problème, on peut la réparer soi même, pas la peine de la faire remorquer chez le garagiste ;  elle peut faire 200 000 km sans un pet de travers.

Et d'une certaine façon, comme la chute des marques anglaises, la chute de PSA me rends triste.
Parce que Peugeot puis PSA nous a donné des icônes.
Comme la 504. Comme la 205, le sacré numéro. Comme les 405 Mi16 et T16. Comme les 505, originelles ou modifiées par Dangel.
Et des victoires en Rallye-Raid et en championnat du monde des Rallyes, ou en prototype Le Mans avec la 905.

Parce que Peugeot c'est un gigantesque morceau d'histoire automobile.

405 Turbo-16 GR. Comme sa soeur la 205T16 Groupe B, elle partageait peu avec la version de série.

dimanche 17 juin 2012

Citroën Berlingo "Police Interceptor"


 Au salon Eurosatory 2012, la Police Nationale présentais une forme de nouveau véhicule d'intervention.


Futur (?) Berlingo Police

 Le véhicule est une étude (normalement amenée à créer les véhicules dédiés de la Police de demain) et intègre un certain nombre de modifications spécifiques tirées des véhicules de police américains (Dodge Charger Police Pack, Ford Crown Victoria Police Interceptor...).



Habitacle "Police" : radio et ordinateur intégrés, sièges haute résistance et points de fixation pour batons/tonfas
 Les modifications sont les suivantes :
  • Les sièges sont dotés de housses haute résistance.
  • La radio et l'ordinateur de bord sont intégrés dans la console de façon plus ergonomique, avec l'unité centrale de l'ordinateur placée dans le coffre, sous le plancher (à la place de la roue de secours)
  • La planche de bord est dotée de points de fixation pour les équipements encombrants (tonfa...)
 Suivant la doctrine d'équipes de 3 fonctionnaires, la banquette arrière est divisée en deux parties :
  • A gauche, un siège standard pour un policier
  • A droite, placé dans une zone isolée du reste de l'habitacle par des parois en perspex, un siège dédié type banquette plastique, moulé d'une pièce pour faciliter le nettoyage (au jet), avec une ceinture de sécurité inversée pour faciliter la manipulation par les policiers, et doté de points de fixation pour les menottes.

Siège baquet plastique pour le suspect, facile à nettoyer au jet d'eau
La protection des fonctionnaires est aussi privilégiée, avec une protection de niveau B2 dans les portières (jusqu'au .357 Magnum) et B1 pour les vitres (jusqu'au .22 LR).

Dans l'ensemble un pas dans la bonne direction (et un grand pas), avec des véhicules plus spécialisés facilitant le travail des fonctionnaires.
Cependant on regrettera le choix de la boite de vitesse manuelle, une boite automatique (ou "boite manuelle pilotée chez Citroën) faciliterai grandement le travail, surtout pour les policiers qui roulent principalement en agglomération et parfois dans des conditions de stress intense.

samedi 16 juin 2012

Toyota Corolla "Warm Hatch" TRD/TTE : Projet et phase 1

Si en Europe (et principalement en France) le concept de Tuner (ces petites auto japonaises possédant un design classique ou rétrograde mais possédant toute une gamme d'accessoires esthétiques OEM ou Aftermarket) a mauvaise presse, la modification d'une petite auto "de tous les jours" peut être pour le modificateur amateur un challenge amusant.

C'est pour ça qu'après le remplacement de mon ancienne Megane II DCi par une Toyota Corolla IX VVT-i j'ai décidé de m'amuser un peu et d'en faire une "Corolla Warm Hatch".

Mon ancienne voiture : Renault Megane II DCi 1.9l (120ch) de 2003

 Avant de commencer, une petite définition du terme : "Hot hatch", chez nos amis britanniques, désigne une gamme de voiture de sport particulière apparue avec la Golf GTi dans les années 80 (même si le concept remonte plus loin). C'est une berline compacte à hayon modifiée de façon à mieux tenir la route (léger rabaissement, modification des suspensions...) et à pouvoir combattre les "vrais" coupés sport via l'installation d'une motorisation adéquate (souvent le plus gros moteur de la gamme, modifié pour produire un maximum de puissance et de couple).
L'avantage ? Pouvoir utiliser la voiture pour faire ses courses la semaine, et faire la course le week end. Ou le contraire.
C'est un type de véhicule qui s'est particulièrement développé en Europe dans les années 80 (Golf GTi/Golf R, 205 GTi, Renault 5 GT-Turbo, Fiesta XR...).



Nouvelle monture : Toyota Corolla IX VVTi 1.6l (110ch) de 2005

 Pour la Corolla IX, il existe deux versions "hot hatch" : la Corolla TS (1.8 VVTLi de 192ch) et la Corolla TS-C TTE (1.8 VVTLi compressé de 225ch).
Cependant mon choix s'était porté, pour des raisons financières, sur une simple Corolla 1.6 VVTi (110ch) équipée d'un petit 3ZZ-FE.
J'ai donc eu l'idée saugrenue d'en faire une version "Warm Hatch" : pas tout à fait "hot hatch" car n'ayant pas la puissance élevée, mais ayant des performances améliorées par rapport à la version de base et une esthétique orientée sport. Tout en restant plus économe en pétrole et en assurance.


3ZZ-FE essence (VVTi) de 110ch (6000tr/min) et 150N.m (3800tr/min)
 Le projet se découpe donc en plusieurs phases :
  • Phase 1 : légère modification du moteur pour lui permettre de respirer (admission) et d'être un poil plus efficace (changement des bougies)
  • Phase 2 : changement des pneumatiques pour des modèles plus adaptés à une conduite "sport". Les jantes d'origine étant destinées à chausser les pneus hiver, achat de jantes alliage pour les pneus d'été.
  • Phase 3 : modification esthétique pour coller à l'esprit "sport", utilisation de pièces OEM Toyota.
  • Phase 4 : modification des freins (fonctionnelle et esthétique).

Corolla Warm Hatch : Phase 1
Motorisation

Pour des raisons légales le moteur d'origine reste dans la baie moteur.
La première amélioration apportée est le changement des bougies d'origine par des modèles Denso Iridium.

 La seconde amélioration concerne l'arrivée d'air dans le moteur. Il est vite remarqué que dans certaines conditions le moteur peine à aspirer assez d'air via la boite à air d'origine.
L'installation d'une admission custom est intéressante, mais coûteuse.
Cependant après quelques recherches je remarque que la famille de moteurs ZZ est aussi utilisée sur les Lotus Elise. Ni une ni deux, je jette un oeil aux pièces d'amélioration pour la Lotus Elise S2 et tombe sur la boite à air CUP, faite par TRD pour le compte de Lotus.

Boite à air TRD/Lotus CUP pour Elise S2 (avec moteur 2ZZ-GE) à la sortie de l'emballage
 Pour un coût ridicule (une centaine d'euros), je commande donc une boite Cup neuve avec son filtre chez Bell & Covill en Angleterre (détaillant pour pièces Lotus) et à la réception je commence l'adaptation.
Le principe de la boite Cup est simple : elle utilise la partie haute et l'admission de la boite d'origine, mais remplace la partie inférieure par une pièce beaucoup plus large, dotée d'une grande ouverture triangulaire. Le filtre d'origine est remplacé par un modèle sport lavable de section beaucoup plus large.

Filtre d'origine (à droite), filtre TRD de la boite CUP (à gauche)
L'adaptation de la nouvelle boite à air n'est pas une mince affaire : elle est conçue pour être montée dans la baie moteur d'une Lotus Elise, qui est beaucoup plus aérée que celle d'une Corolla. Après avoir découpé les ouvertures et re-percé les fixations (les trous d'origine ne sont pas en face des perçages de la baie moteur), la boite TRD est installée et refermée.

Partie inférieure de la boite CUP montée dans la baie de la Corolla.
Boite CUP refermée
Cette modification, même si elle est complexe car nécessitant de lourdes modifications à la boite à air d'Elise, à l'avantage d'être entièrement réversible en quelques minutes.
Elle offre au petit 3ZZ-FE un surplus de couple à bas régime, et une belle voix en accélération (en charge) au delà de 3000 tours/min.