vendredi 13 juillet 2012

Et PSA ne fut plus...

Depuis quelques jours, tout le monde se lamente sur les chroniques d'un malheur annoncé : la chute de PSA.
Hier le groupe franc-comtois  a annoncé qu'il se séparerait de son cite d'Aulnay, mettant à la porte 8000 personnes.

D'aucuns diront que c'est parce que PSA a refusé de jouer la carte de la mondialisation, que contrairement à Renault ils n'ont pas délocalisé dans des pays low-cost. Je ne suis personnellement pas de cet avis.

Le problème de PSA c'est qu'ils ont parié sur tous les mauvais chevaux, et ce depuis la fin des années 80.
Ils ont suicidé leur image de marque en éliminant Peugeot Sport, qui produisait des modèles qui donnaient une image forte à leur gamme.
Ils ont supprimé l'indépendance de Citroën, qui était le moteur d'évolution du groupe.
Ils se sont débarrassé de leur branche Défense, qui était plus que profitable.
Ils sont restés ancrés dans des technologies "prouvées" là où il ne fallait pas, et sont partis trop vite dans des nouvelles technologies mal maîtrisées, ce qui a transformé leur image de fiabilité en image "Peugeot vends des poubelles toujours en panne".

Ce n'est pas une question de ne pas avoir délocalisé, c'est une question d'avoir mis des gestionnaires de merde sur-payés au directoire, qui préfèrent sacrifier leurs ouvriers que se passer d'une 5e maison à quelques millions au centre de Paris.
D'avoir utilisé des gens qui sont tellement incompétents, on pourrait croire qu'ils sont à la solde du groupe VAG.
Et tout ce qu'ils présentent depuis 5 ans comme le "futur de PSA" ne fait rêver personne, à part dans les créneaux qui perdent le plus en cas de crise (208, DS3...).

Et dans un pays à fortes valeurs nationales, ils ont réussi par leur propre bêtise à envoyer les gens chez Honda, Toyota, VW... Pour retrouver les valeurs qui étaient celles de PSA il y a 30 ans : fiabilité, simplicité, confort.


Et j'ai roulé pendant des années dans une 405 donnée par mon père, achetée "presque neuve" en 1989, qui n'avait jamais fait défaut (à part les problèmes de finition intérieure, un grand classique chez PSA). Ma mère roule toujours avec un Evasion Citroën qui affiche fièrement 310 000 km.
Cependant quand j'ai décidé de reprendre une voiture, j'ai pris une Toyota. Pour les raisons évoquées plus haut.
Parce qu'une Corolla de 2005, c'est comme une 205 de 1985 : on peut la maltraiter, elle en redemandera ; on peut la laisser trainer trois semaines par -10°C ou +45°C, elle repartira au quart de tour ; En cas de problème, on peut la réparer soi même, pas la peine de la faire remorquer chez le garagiste ;  elle peut faire 200 000 km sans un pet de travers.

Et d'une certaine façon, comme la chute des marques anglaises, la chute de PSA me rends triste.
Parce que Peugeot puis PSA nous a donné des icônes.
Comme la 504. Comme la 205, le sacré numéro. Comme les 405 Mi16 et T16. Comme les 505, originelles ou modifiées par Dangel.
Et des victoires en Rallye-Raid et en championnat du monde des Rallyes, ou en prototype Le Mans avec la 905.

Parce que Peugeot c'est un gigantesque morceau d'histoire automobile.

405 Turbo-16 GR. Comme sa soeur la 205T16 Groupe B, elle partageait peu avec la version de série.

dimanche 17 juin 2012

Citroën Berlingo "Police Interceptor"


 Au salon Eurosatory 2012, la Police Nationale présentais une forme de nouveau véhicule d'intervention.


Futur (?) Berlingo Police

 Le véhicule est une étude (normalement amenée à créer les véhicules dédiés de la Police de demain) et intègre un certain nombre de modifications spécifiques tirées des véhicules de police américains (Dodge Charger Police Pack, Ford Crown Victoria Police Interceptor...).



Habitacle "Police" : radio et ordinateur intégrés, sièges haute résistance et points de fixation pour batons/tonfas
 Les modifications sont les suivantes :
  • Les sièges sont dotés de housses haute résistance.
  • La radio et l'ordinateur de bord sont intégrés dans la console de façon plus ergonomique, avec l'unité centrale de l'ordinateur placée dans le coffre, sous le plancher (à la place de la roue de secours)
  • La planche de bord est dotée de points de fixation pour les équipements encombrants (tonfa...)
 Suivant la doctrine d'équipes de 3 fonctionnaires, la banquette arrière est divisée en deux parties :
  • A gauche, un siège standard pour un policier
  • A droite, placé dans une zone isolée du reste de l'habitacle par des parois en perspex, un siège dédié type banquette plastique, moulé d'une pièce pour faciliter le nettoyage (au jet), avec une ceinture de sécurité inversée pour faciliter la manipulation par les policiers, et doté de points de fixation pour les menottes.

Siège baquet plastique pour le suspect, facile à nettoyer au jet d'eau
La protection des fonctionnaires est aussi privilégiée, avec une protection de niveau B2 dans les portières (jusqu'au .357 Magnum) et B1 pour les vitres (jusqu'au .22 LR).

Dans l'ensemble un pas dans la bonne direction (et un grand pas), avec des véhicules plus spécialisés facilitant le travail des fonctionnaires.
Cependant on regrettera le choix de la boite de vitesse manuelle, une boite automatique (ou "boite manuelle pilotée chez Citroën) faciliterai grandement le travail, surtout pour les policiers qui roulent principalement en agglomération et parfois dans des conditions de stress intense.

samedi 16 juin 2012

Toyota Corolla "Warm Hatch" TRD/TTE : Projet et phase 1

Si en Europe (et principalement en France) le concept de Tuner (ces petites auto japonaises possédant un design classique ou rétrograde mais possédant toute une gamme d'accessoires esthétiques OEM ou Aftermarket) a mauvaise presse, la modification d'une petite auto "de tous les jours" peut être pour le modificateur amateur un challenge amusant.

C'est pour ça qu'après le remplacement de mon ancienne Megane II DCi par une Toyota Corolla IX VVT-i j'ai décidé de m'amuser un peu et d'en faire une "Corolla Warm Hatch".

Mon ancienne voiture : Renault Megane II DCi 1.9l (120ch) de 2003

 Avant de commencer, une petite définition du terme : "Hot hatch", chez nos amis britanniques, désigne une gamme de voiture de sport particulière apparue avec la Golf GTi dans les années 80 (même si le concept remonte plus loin). C'est une berline compacte à hayon modifiée de façon à mieux tenir la route (léger rabaissement, modification des suspensions...) et à pouvoir combattre les "vrais" coupés sport via l'installation d'une motorisation adéquate (souvent le plus gros moteur de la gamme, modifié pour produire un maximum de puissance et de couple).
L'avantage ? Pouvoir utiliser la voiture pour faire ses courses la semaine, et faire la course le week end. Ou le contraire.
C'est un type de véhicule qui s'est particulièrement développé en Europe dans les années 80 (Golf GTi/Golf R, 205 GTi, Renault 5 GT-Turbo, Fiesta XR...).



Nouvelle monture : Toyota Corolla IX VVTi 1.6l (110ch) de 2005

 Pour la Corolla IX, il existe deux versions "hot hatch" : la Corolla TS (1.8 VVTLi de 192ch) et la Corolla TS-C TTE (1.8 VVTLi compressé de 225ch).
Cependant mon choix s'était porté, pour des raisons financières, sur une simple Corolla 1.6 VVTi (110ch) équipée d'un petit 3ZZ-FE.
J'ai donc eu l'idée saugrenue d'en faire une version "Warm Hatch" : pas tout à fait "hot hatch" car n'ayant pas la puissance élevée, mais ayant des performances améliorées par rapport à la version de base et une esthétique orientée sport. Tout en restant plus économe en pétrole et en assurance.


3ZZ-FE essence (VVTi) de 110ch (6000tr/min) et 150N.m (3800tr/min)
 Le projet se découpe donc en plusieurs phases :
  • Phase 1 : légère modification du moteur pour lui permettre de respirer (admission) et d'être un poil plus efficace (changement des bougies)
  • Phase 2 : changement des pneumatiques pour des modèles plus adaptés à une conduite "sport". Les jantes d'origine étant destinées à chausser les pneus hiver, achat de jantes alliage pour les pneus d'été.
  • Phase 3 : modification esthétique pour coller à l'esprit "sport", utilisation de pièces OEM Toyota.
  • Phase 4 : modification des freins (fonctionnelle et esthétique).

Corolla Warm Hatch : Phase 1
Motorisation

Pour des raisons légales le moteur d'origine reste dans la baie moteur.
La première amélioration apportée est le changement des bougies d'origine par des modèles Denso Iridium.

 La seconde amélioration concerne l'arrivée d'air dans le moteur. Il est vite remarqué que dans certaines conditions le moteur peine à aspirer assez d'air via la boite à air d'origine.
L'installation d'une admission custom est intéressante, mais coûteuse.
Cependant après quelques recherches je remarque que la famille de moteurs ZZ est aussi utilisée sur les Lotus Elise. Ni une ni deux, je jette un oeil aux pièces d'amélioration pour la Lotus Elise S2 et tombe sur la boite à air CUP, faite par TRD pour le compte de Lotus.

Boite à air TRD/Lotus CUP pour Elise S2 (avec moteur 2ZZ-GE) à la sortie de l'emballage
 Pour un coût ridicule (une centaine d'euros), je commande donc une boite Cup neuve avec son filtre chez Bell & Covill en Angleterre (détaillant pour pièces Lotus) et à la réception je commence l'adaptation.
Le principe de la boite Cup est simple : elle utilise la partie haute et l'admission de la boite d'origine, mais remplace la partie inférieure par une pièce beaucoup plus large, dotée d'une grande ouverture triangulaire. Le filtre d'origine est remplacé par un modèle sport lavable de section beaucoup plus large.

Filtre d'origine (à droite), filtre TRD de la boite CUP (à gauche)
L'adaptation de la nouvelle boite à air n'est pas une mince affaire : elle est conçue pour être montée dans la baie moteur d'une Lotus Elise, qui est beaucoup plus aérée que celle d'une Corolla. Après avoir découpé les ouvertures et re-percé les fixations (les trous d'origine ne sont pas en face des perçages de la baie moteur), la boite TRD est installée et refermée.

Partie inférieure de la boite CUP montée dans la baie de la Corolla.
Boite CUP refermée
Cette modification, même si elle est complexe car nécessitant de lourdes modifications à la boite à air d'Elise, à l'avantage d'être entièrement réversible en quelques minutes.
Elle offre au petit 3ZZ-FE un surplus de couple à bas régime, et une belle voix en accélération (en charge) au delà de 3000 tours/min.

vendredi 16 juillet 2010

Placement de produit et Hollywood

Le placement de produits a toujours été une partie intégrante d'Hollywood. Depuis les années 50, des produits sont fournis par les constructeurs, souvent en avant-première, et permettent à la fois aux producteurs d'avoir du matériel gratuitement et aux marques de se faire de la pub.

C'est vrai aussi dans le domaine automobile, où même si Hollywood recherche principalement le réalisme, avec l'utilisation massive de Ford Crown Victoria dans les séries policières, place est souvent laissée à un peu de publicité.
Et bien entendu, une fois que les accords se terminent, les choses changent. Un bon exemple est la série NCIS, où les véhicules Dodge sont soudainement devenu moins visibles lors des épisodes après la rupture du contrat de placement. Sans contrat de remplacement, les accessoiristes ont utilisé les mêmes véhicules (Charger et Sprinter) pour la continuité, mais ils semblent être débadgés, et les mentions de la marque n'apparaissent plus, même subtilement.
Un autre bon exemple est la série Bones : après rupture du contrat avec Chevrolet, qui fournissait des Suburban "FBI issue", la série a commencé à montrer de manière appuyée des produits Toyota, en commençant par le massif Sequoia, puis en ventant en large et en travers la nouvelle Prius lors d'un récent épisode.

La santé des différentes marques peut aussi influer sur le placement de produits : la série Burn Notice, équipée par General Motors (SAAB et Cadillac) est passée chez Hyundai, avec le remplacement de la 9-5 cabriolet de Fiona (Gabrielle Anwar) par une Hyundai Genesis Coupé dans les dernières saisons (après l'écroulement de l'industrie automobile américaine), la seule constante étant la Dodge Charger de Michael Westen (Jeffrey Donovan).
La seule Saab à avoir résisté à la tourmente, même si elle n'est pas très visible dans les derniers épisodes, est la 9000 cabriolet de Hank Lawson (Mark Feuerstein) dans Royal Pains, alors que l'autre Saab de la série (9000 Cabriolet de Jill Casey, jouée par la talentueuse et superbe Jill Flint) a été rapidement remplacée par une Prius de chez Toyota.

Le placement produit peut aussi donner une idée de l'estime portée par les constructeurs à telle où telle série : dans Leverage, après les Hyundai des premières saisons, les héros utilisent désormais des Mercedes, beaucoup plus adaptées à leur statut de "riches truands", avec l'arrivée d'une SL R230 conduite par Nathan Ford (Timothy Hutton) en remplacement de la Hyundai Genesis 4 portes.

Le placement produit a aussi quelques intermittents, comme Tesla Motors, qui place son roadster de temps à autres, ou Aston Martin, qui place ses véhicules principalement dans les James Bond, et dans la série Entourage de HBO, où les DB9 Volante conduites par tout le groupe, puis uniquement Eric (Kevin Connolly) représentent l'ultime 'classe' à Hollywood.



Après le crash de fin 2008, les marques américaines ont plus ou moins disparu des écrans, mais commencent lentement à revenir face aux asiatiques et européens qui ont pris la place entre temps.

vendredi 25 juin 2010

Toyota Hilux : un véhicule civil en service militaire

Toyota Hi-Lux et conflits armés

Dans la tête des spécialistes des véhicules tactiques, Toyota Hilux a toujours été synonyme de conflits armés au in fond de l'Afrique. Les pick-ups japonais, particulièrement les Hilux de Toyota réputés invincibles - et à raison, comme prouvé par cette petite vidéo réalisée par l'équipe de l'émission britannique Top Gear - ont été la monture préférée des rebelles et militaires de tout poil dans les pays du tiers monde depuis les années 70, et mainte fois utilisés par les africains comme plateforme pour les 'Technicals', ces véhicules tout-terrains équipés localement d'armes collectives sur affût.


Rebelles montés sur un 'Technical',
Toyota Hilux équipé d'une mitrailleuse russe DSHk

Des centaines de Hilux ont même été fournis gracieusement à l'armée tchadienne en 1987 durant l'offensive contre l'armée lybienne, et utilisés comme cavalerie légère grâce au montage d'armes automatiques et de postes anti-chars sur la benne. Les Hilux permettront même, pendant la bataille de Fada, de traverser les champs de mines à des vitesses élevées (au delà de 100km/h) sans les détonner. Le Times appellera même le conflit Tchad-Lybie "great toyota war".

Dans un passé plus proche de nous, le Hilux se démarquera comme principal véhicule tactique des forces Talibanes et de l'Alliance du Nord lors des conflits ethniques de la fin des années 90 en Afghanistan, permettant aux utilisateurs de se déplacer rapidement, et amplement chargés, sur le réseau routier local,d'une qualité douteuse car jamais entretenu après le départ des russes dans les années 80.


Toyota Hilux 7e génération (2005) utilisé par les hommes du 5th Special Forces Group (US SOCOM/ARMY) en Afghanistan. en plus du matériel classique emporté par une A-Team, les soldats ont monté une M240B équipée d'une lunette jour/nuit PVS-10 sur affût dans la benne.

Lors de l'Opération Enduring Freedom (OEF), les forces spéciales américaines seront fournies sur le terrain en HiLux, tout d'abord grâce à un programme de leasing (location longue durée) de Toyota USA, puis par la fourniture gratuite de 100+ véhicules directement par le quartier général de Toyota, avec comme seule condition l'interdiction de recouvrir les logos Toyota et Hilux présents sur les véhicules.
Encore aujourd'hui, le Hilux est largement utilisé par les troupes Afghanes, les forces spéciales américaines et nombre d'armées asiatiques, africaines et sud-américaines, ainsi que par un grand nombre d'entreprises de sécurité privées.


Toyota HiLux Gen7 blindé de la MNU dans District 9

Un clin d'oeil cinématographique est fait à l'utilisation tactique du Pick-Up dans le film de Peter Jackson District 9 (2009), où les mercenaires de la MNU utilisent comme véhicules principaux des Mamba Sud Africains (produits par BAe Systems) et des Toyota Hilux blindés.

Cependant le concept de Hilux blindé est une réalité aujourd'hui, avec le dernier véhicule tactique de ACMAT : l'ALTV (All-wheeled Light Tactical Vehicule).

ACMAT All-wheeled Light Tactical Vehicule

L'ALTV est une reprise de la plateforme 7e génération Hilux, modifiée pour l'adapter à une utilisation militaire. le capot moteur est renforcé (protection balistique B4+/classe III) pour protéger les organes vitaux du véhicule, la benne est modifiée pour intégrer des ridelles et alléger lamasse totale. Les principaux éléments Toyota restent présent dans le véhicule, avec la boite 6 vitesses, la boite de transfert, le blocage mécanique des différentiels, la climatisation et la direction assistée. La mobilité tout-terrain est améliorée par la présente de roues 'anti crevaison' dotées d'un disque plastique, permettant de rouler avec les 4 pneus à plat.


ACMAT ALTV "stripped down"

L'ALTV est disponible en trois versions : standard, avec capot moteur blindé et cabine classique double ou simple, standard blindé, avec une protection B4+ 360° au niveau de la cabine, et en version "stripped down" sans cabine rigide et sans portières.
L'ALTV est propulsé par le standard Hilux, un moteur 2.5L Turbo Diesel Toyota de 170 chevaux et de 400 N.m de couple.

Planche de bord de l'ALTV.
On reconnais bien le design Toyota au niveau des bouches d'aération.

lundi 7 juin 2010

Et WRC tua le WRC

Ce week end je me suis dit, pourquoi ne pas jeter un oeil à la saison de WRC 2010 ? Malheureusement pour tous les amateurs, la FIA a tué le WRC. Bien sûr les pilotes sont toujours impressionnants. Bien entendu les manoeuvres sont toujours superbes. Mais le WRC actuel, c'est un peu comme la F1, en pire. Avec le départ de Suzuki et Mitsubishi, il ne reste que deux voitures en lice : la C4 WRC pilotée par les différentes équipes Citroën (ce qui ne nous vaut toujours pas une véritable série sport de la C4), et la Focus RS opérée par les différentes teams Ford.

Bien entendu, sur les circuits WRC tournent aussi des voitures en série S2000 et S1600, mais ces gens là, qui créent le vrai spectacle, n'apparaissent pas sur les écrans...

Au commencement, le Championnat du Monde des Rallyes utilisait des voitures situées dans les groupes 2 et 4 des règlements de la FIA. Propulsions, ou parfois traction (comme la Mini Cooper Rally), ces voitures étaient modérément puissantes, et ont posé les bases du rallye. C'est l'époque où les pilotes devaient déjà être talentueux pour ne pas se tuer, et la compétition étais dominée par les Lancia Stratos et les voitures européennes.
En 1982, la FIA remplace les groupes 2, 4 et 5 par le groupe B, qui adapte les règles à l'apparition de la première voiture de rallye à transmission intégrale constante, la fameuse Audi S1, aussi appelée Audi Quattro. Le groupe B ne comprends aucune limite à la puissance des moteurs, et une course s'ensuit, qui verra l'apparition de voitures mythiques comme la Lancia 037 (dernière propulsion à remporter les titres conducteur et constructeur en WRC), la 205 turbo 16, la Lancia S4 Evoluzione, la série des 911 RS et la Renault 5 Turbo à moteur central-arrière.
Après une série d'accidents mortels dus aux puissances monstrueuses des voitures, le groupe B est remplacé par le groupe A en 1987. Le groupe A fait le bonheur des fans, car désormais, outre la limitation de puissance et de cylindrée des moteurs, les constructeurs doivent produire, pour chaque modèle homologué, la plateforme doit faire 25 000 véhicules, le modèle homologué doit être produit à 5000 unités dans l'année (rapporté à 2500 en 1993), et les versions "Evo" à un minimum de 500 unités. Par exemple, pour la Toyota GT-4, 5000 unités doivent être produites et mise en vente au grand public, et 25 000 Celica de base (de toutes les gammes, de la ST à la GT-4) doivent sortir des chaînes de production Toyota. Le Groupe A, avec sa limitation de cylindrée, lancera les meilleures voitures de rallye japonaises, comme la Mitsubishi Lancer Evolution, la Subaru Impreza WRX, la Toyota Corolla GT-4, mais aussi des modèles d'exception en Europe comme la Peugeot 405 Turbo 16, la Lancia Delta HF Integrale...

En 1997 cependant, la FIA modifié les règles du WRC, en introduisant la "World Rallye Car". La World Rallye Car est limitée à un moteur 2.0L turbocompressé de 300ch, transmission intégrale, boite de vitesse séquentielle et masse minimum de 1230kg. Les 2500 modèles d'homologation disparaissent par la même occasion.
Ces nouvelles règles font disparaître un grand nombre de constructeurs de la compétition, et la crise de fin 2008 fait partir les deux derniers concurrents de Ford et PSA, Suzuki et Mitsubishi.

Même si les nouvelles règles 2011 sont sensés changer la donne, depuis plusieurs années le WRC est décidé par les talents des pilotes, ce qui le rends malheureusement moins intéressant à suivre pour les passionnés...

lundi 9 novembre 2009

Land Cruiser 200 SW V8

Toyota - Land Cruiser 200, Sports Wagon V8


Le Land Cruiser SW V8 est une créature étrange. Le Land Cruiser avait déjà débordé de son identité originale de SUV pratique et brut de décoffrage avec la disparition du modèle 80 à la fin de 1998, mais le V8 est encore différent. Dessiné dans les bureaux Toyota de Sofia Antipolis, le modèle 200 oublie définitivement le côté 'monospace design' pour un style beaucoup plus 'société de sécurité sud africaine'.
Malgré ses équipements de luxe et son coût exhorbitant ("entrée de gamme" à 63 000 Euros), on s'attendrait plus à en voir descendre une équipe de mercenaires armés jusqu'au dents qu'une mère de famille avec ses enfants.

En au vu de sa motorisation, le 200 SW V8 est d'ailleurs adapté pour le transport de mercenaires armées jusqu'au dents au centre de Bagdad... Le moteur, un bloc 4.7L diesel, est affublé de deux turbos, ce qui lui lui fait atteindre 260ch de puissance, mais surtout 650N.m de couple. De quoi faire un jump-start à la Terre si un jour elle décide de s'arrêter de tourner.
La consommation est au niveau du moteur, avec une moyenne dans les 20L/100km, la jauge essayant désespérément de passer sa limite de 30L/100km dès que la pression sur l'accélérateur se fait un peu vive.
Le répondant est lui aussi à la hauteur. La boite robotisée est assez intelligente, en mode automatique, pour ne pas changer de vitesse en pleine accélération, ce qui permet d'éviter les creux. La position séquentielle permettra de rétrograder manuellement pour reprendre un peu de répondant, si un jour il vous arrive d'en manquer, et conduire "sport" sur les routes dégagées.

Land Cruiser oblige, l'ordinateur de bord permet de bloquer les différentiels pour se sortir des situations difficiles, laissant au véhicule sa capacité Off-Road.

Cependant, avec sa masse à vide dépassant les 2,5 tonnes, il vaut mieux se cantonner aux chemins. Et assez larges de préférences, le SUV ayant un profil "musclé" - il ne tiens même pas dans une place de parking classique. Sa largeur conséquente permet d'avoir un espace d'habitacle étonnamment grand, à peine réduit par la gigantesque console placée entre les sièges avants, permettant de contrôler tous les gadgets présents dans le véhicule.
La manoeuvre est facilitée par des horripilants radars avants, arrières et latéraux, et une caméra de recul combinée à des rétroviseurs changeant d'angle lorsque la marche arrière est enclenchée. Pour permettre de rentrer dans les parkings souterrains, les suspensions sont réglables via l'ordinateur de bord.




Sur la route, le Land Cruiser roule bien. Les trajectoires sont saines grâce à la transmission intégrale en continu. les suspensions encaissent bien les chocs, même en terrain difficile, ce qui permet d'être confortablement installé même sur des routes défoncées. Le gros moteur permet des reprises rapides à n'importe quelle vitesse. Les sièges sont confortables, et tout l'équipement disponible permet de voyager longtemps sans pour autant s'endormir...
Le V8 Biturbo reste très silencieux en dessous de 3000 tours/minute, où il se réveille et commence à gronder.
La capacité d'emport est simplement hallucinante, avec 7 places très larges, ou 5 et un espace de chargement permettant d'emporter les bagages des 5 personnes susdites.

En résumé, le Land Cruiser 200 SW V8 est un véhicule adapté à la fois aux pères de famille qui ont besoin d'un véhicule pour déplacer leur famille et emmener leurs enfants à l'école le matin, et aux sociétés de sécurité privées qui ont besoin d'un véhicule pour transporter des équipes armées avec tout leur équipement d'un point à l'autre sur un réseau routier mal entretenu dans un pays du tiers monde.